Les bons souvenirs

'Les Bons Souvenirs' est un pont jeté entre les deux cultures de Nana Mouskouri, entre ses deux pays, la Grèce et la France, au-dessus d’une rivière superbe qui n’a cessé de la nourrir, la musique. Pour fêter les 60 ans de son arrivée en France, redécouvrez les chansons grecques interprétées en français et écrites par les plus grands auteurs français de l’époque.

'Les Bons Souvenirs' is a bridge between the two cultures of Nana Mouskouri, between her two countries, Greece and France, over the music, a superb river which has never ceased to nourish her. To celebrate the 60th anniversary of her arrival in France, rediscover Greek songs performed in French and written by the greatest French authors of the time.

"Le français est devenu la langue de mon intimité, la langue du cœur. Où que je sois, les répertoires grec et français ont été mes passeports".

'French has become the language of my privacy, the language of the heart. Wherever I am, the Greek and French repertoires have been my passports.'

40 titres qui sont autant de petits cailloux semés par Nana Mouskouri le long de son parcours musical et qui forment aujourd’hui les bons souvenirs de l’immense carrière de Nana Mouskouri entre la France et la Grèce.
 
40 tracks which are so many small stones sown by Nana Mouskouri along her musical journey and which today form good memories of Nana Mouskouri's immense career between France and Greece.

 

 

'Les bons souvenirs', un voyage musical avec (presque) toutes les chansons grecques de Nana adaptées par des auteurs français (dont évidemment Pierre Delanoë, Claude Lemesle, Eddy Marnay, Serge Lama... mais aussi Michel Rivgauche, Jacques Debronkart, Michel Jourdan...) : une playlist émouvante, comme un grand merci de Nana aux auteurs et au public francophone qui l'a suivi depuis le début des années 60.

'Les bons souvenirs', a musical journey with (almost) all the the Nana's Greek songs adapted by French authors (of course including Pierre Delanoë, Claude Lemesle, Eddy Marnay, Serge Lama ... but also Michel Rivgauche, Jacques Debronkart, Michel Jourdan ...): a moving playlist, like a big "thank you" from Nana to the authors and to the French-speaking public who have followed her since the early 1960s.

 

Quatre soleils
(Texte de Eddy Marnay

Quatre soleils sur notre amour, quatre matins, quatre nuits, quatre jours. Quatre soleils sur notre amour, on s'aimera plus longtemps que toujours. Les oliviers, les orangers qui se balancent au vent de l'été, en quatre jours ont vu chanter notre amour qui commence. Si la chanson leur est connue, et si parfois ils n'y croient plus, tu leur diras qu'on vit déjà plus loin qu'une romance. Quatre soleils sur notre amour, quatre matins, quatre nuits, quatre jours. Quatre soleils sur notre amour, on s'aimera plus longtemps que toujours. Quatre soleils sur notre amour, on s'aimera plus longtemps que toujours.


Celui que j'aime (Tora pou pas stin xenitia)
(Texte de Frank Gérald

On ne cueille pas l'amour comme on cueille un jour sur son chemin un bouquet de fleurs sauvages. On n’attrape pas l'amour comme on prend un jour dans ses filets un oiseau qu'on met en cage. Mais il m'a trouvée sur son chemin celui que j'aime, il m'a capturée comme un oiseau celui que j'aime, il m'a mise en cage dans ses mains celui que j'aime, et je l'aimerai toute ma vie. Oui, il m'a trouvée sur son chemin celui que j'aime, il m'a capturée comme un oiseau celui que j'aime, il m'a mise en cage dans ses mains celui que j'aime, et je l'aimerai toute ma vie. On ne garde pas l'amour comme on garde le chant de la mer dans le creux d'un coquillage, et l'on pleure son amour comme on pleure le vent de l'hiver, quand la barque fait naufrage. Mais il m'a gardée auprès de lui, celui que j'aime, car il m'a donné plus que la mer celui que j'aime, car il m'a donné plus que le ciel, celui que j'aime, et je l'aimerai toute ma vie. Oui, il m'a gardée auprès de lui celui que j'aime, car il m'a donné plus que la mer celui que j'aime, car il m'a donné plus que le ciel celui que j'aime, et je l'aimerai toute ma vie .


Je n'oublie pas
(Texte de Hubert Ithier)

Je n'oublie pas ton adieu sur le rivage et ton visage est dans mes yeux. Je n'oublie pas ces ruelles et ces fontaines, ni sur Athènes ce grand ciel bleu. Mon cœur battait, mes mains tremblaient quand sans rien dire, dans un sourire, tu m'as serrée. Et toi et moi je nous revois dans la caverne, la vieille lanterne nous regardait. Je n'oublie pas mon amour, toutes ces choses, ni cette rose entre tes doigts. C'est le printemps au pays de mon enfance, les bergers lancent des chants de joie. Je n'oublie pas, et mon cœur dans les étoiles tisse le voile de mon espoir. C'est près de toi que le soir s'endort ma peine toi seul que j'aime. Ne m'oublie pas.

 
Remets mon cœur a l'endroit (Strose to stroma sou)    
(Texte de Jacques Debronkart)

Dans chaque pas trouant la nuit, je crois te reconnaître. Elle se penchait à ma fenêtre, que je devrais passer ma vie. Viens, je vieillis deux fois plus vite depuis que tu es loin de moi. Mon âge fuit, la vie me quitte, viens, remets mon cœur à l'endroit. Viens, je vieillis deux fois plus vite. Viens, remets mon cœur à l'endroit. Même la nuit, tu trouveras ton couvert sur la table. Rien qu'à ta vue, le grain de sable dans mon sablier s'arrêtera. Viens, je vieillis deux fois plus vite depuis que tu es loin de moi. Mon âge fuit, la vie me quitte, viens, remets mon cœur à l'endroit. Viens, je vieillis deux fois plus vite. Viens, remets mon cœur à l'endroit.


Petits enfants du monde entier (Vrexi stin ftoxo gitonia)
(Texte de Aurélia Le Porrier)    

Il pleut, je revois les enfants. Pourquoi ont-ils les yeux si grands ? Il pleut, des enfants dans la boue, heureux, jouant avec des cailloux. Quel mal ont donc commis vos pères pour mériter tant de misère ? Petits enfants de mon quartier,  pourrez-vous jamais oublier ? Je chante pour ne pas pleurer. Je sens la pluie tomber jusqu’au fond de mon cœur. Je chante pour ne pas pleurer. Je t'en supplie, ne tombe plus, pluie de malheur. Mais ils sont tant de par le monde, trop tôt à connaître la faim, la peur, le noir, la nuit qui tombe, qu'ils n'oublieront plus jamais rien.  Quel mal ont donc commis vos pères pour mériter tant de misère ? Petits enfants du monde entier, pourrez-vous jamais oublier ? Je chante pour ne pas pleurer. Je t'en supplie ne tombe plus, pluie de malheur. Je chante pour ne pas pleurer. Je sens la pluie tomber jusqu'au fond de mon cœur.


Ce n'était rien c'etait mon coeur (To kiparissaki)
(Texte de Claude Dejacques)

Ce petit foulard de satin que j'avais glissé dans ta main, ce petit carré sans valeur ce n'était rien c'était mon cœur. Pourquoi l'as-tu donné à la première, ce n'était rien c’était mon cœur ? Pourquoi m'avoir laissé la lumière sans tes yeux, je ne sais plus voir ce n'était rien c'était mon cœur. Si ma mémoire découvre encore ton visage entre l'ombre, et l'or donne à mon front cette rougeur, dis-toi bien que c'était mon cœur. Pourquoi l'as-tu donné à la première, ce n'était rien c'était mon cœur ? Pourquoi m'avoir laissé la lumière sans tes yeux je ne sais plus voir ce n'était rien c'était mon cœur ? Ce n'était rien c'était mon cœur, ce n'était rien c'était mon cœur.


Lune sans cœur (Fengari mou)
(Texte de Aurélia Le Porrier)  

Lune sans cœur, tu n'es jamais à l'heure. Pourquoi ce soir es-tu encore plus en retard qu'hier au soir ? Lune sans cœur, n'entends-tu pas battre mon cœur car chaque soir mon amour vient me voir. Il fait le mur dès que tu fais le clair obscur, il n'a pas l'heure. Lune sans cœur, tu mets mon amour en retard. Pourtant tu fais juste assez d'ombre pour nous cacher, assez de clarté pour nous retrouver, nous regarder. Faut-il semer des vers luisants pour l'éclairer ? Lune sans cœur, jamais à la même heure, guida la brune. Mon amour qui est dans la lune, croissant de lune éclaire le mien, qu'il trouve vite son chemin.


Quand s'allument les étoiles
(Texte de Rolf Marbot

Quand s'allument les étoiles dans le ciel de mon pays, quand s'allument des étoiles dans la fraîcheur de la nuit, le vent souffle de la mer emportant vers les collines toutes les chansons d'amour. Je l'ai rencontré un soir, il jouait sur sa guitare et moi je cherchais l'oubli. On parlait autour de moi, mais je n'écoutais que lui et je ne voyais que lui. Quand s'allument les étoiles dans le ciel de mon pays, quand s'allument des étoiles dans la fraîcheur de la nuit, le vent souffle de la mer emportant vers les collines toutes les chansons d'amour. Lorsque le jour s'est levé, tout le monde était parti, je dansais seule avec lui et depuis rien n'a changé. Je ne danse qu'avec lui, je ne chante que pour lui. Quand s'allument les étoiles dans le ciel de mon pays, quand s'allument les étoiles dans la fraîcheur de la nuit, le vent souffle de la mer emportant vers les collines la chanson de notre amour, la chanson de notre amour.


Roses blanches de Corfou (San sfirixis tris fores)     
(Texte de Pierre Delanoë

Roses blanches de Corfou, roses blanches, roses blanches, chaque nuit je pense à vous, roses blanches de Corfou. Pourquoi faut-il que le bateau s'en aille quand le soleil se lève encore dans le ciel bleu ? Quand nous vivons le temps des fiançailles, pourquoi faut-il que vienne le temps des adieux ?  Roses blanches de Corfou, roses blanches, roses blanches, chaque nuit je pense à vous, roses blanches de Corfou.  Votre parfum est si doux quand l'aurore vient d’éclore, mais je suis bien loin de vous, roses blanches de Corfou. Je pense à vous, je pense à vous, je pense à vous.


Joue pour moi Ianakis (Xero kapio steno)     
(Texte de Frank Gérald)

J'ai quitté mon pays, j'ai quitté mes amis en rêvant d'aventures et de voyages. J'ai quitté mon amour sans espoir de retour en croyant que j'en aurais le courage.  Quand tu joues pour moi, Ianakis, moi, je pense à mon pays, je revois le ciel, le soleil et la mer, les étoiles des chaudes nuits. Quand tu joues pour moi Ianakis, moi, je pense à mon amour, je revois ses yeux et j'ai peur maintenant de l'avoir perdu pour toujours.  Le printemps reviendra, un bateau s'en ira en laissant le passé dans son sillage. Mon amour m'attendra et mon cœur oubliera pour toujours l'aventure et les voyages. Joue encore pour moi Ianakis moi, je pense à mon pays, je revois le ciel, le soleil et la mer, les étoiles des chaudes nuits. Joue encore pour moi Ianakis, moi je pense à mon amour et je n'ai plus peur car je sais que bientôt je le reverrai pour toujours.


Adieu mon cœur (Athina)
(Texte de Frank Gérald)

Adieu mon cœur, n'aie pas de tourment, je reviendrai quand mes filets auront rempli tout mon bateau de poissons d'argent. Tous les pêcheurs sont là sur le port, les femmes ont peur de l'onde qui dort. Les femmes pleurent et prient sur le quai, tant de pêcheurs s'en vont à tout jamais.  Tout est paré, le ciel est au bleu, et la marée n'entend que l'adieu, il faut chanter avant le départ, il faut chanter ce chant rempli d'espoir. Adieu mon cœur, n'aie pas de tourment Je reviendrai Quand mes filets Auront rempli tout mon bateau De poissons d'argent, je reviendrai quand mes filets auront rempli tout mon bateau de poissons d'argent.  Tous les pêcheurs sont là sur le port, Les femmes ont peur de l'onde qui dort. Les femmes pleurent et prient sur le quai, tant de pêcheurs s'en vont à tout jamais.  Adieu mon cœur, n'aie pas de tourment. Adieu mon cœur, Addio.


La pluie ce soir joue sur la mer
(Texte de Michel Jourdan)

La pluie ce soir joue sur la mer, autour de moi tout est désert, tu n'es plus là pour m'abriter des nuits sans joie et de regrets.  La pluie ce soir joue sur la mer, oui, mais ce soir rien n'est pareil, je n'entends plus chanter le vent, je ne vois plus sur l'océan, que cette pluie qui fait revivre en moi nos jours heureux enfuis à tout jamais. Puisque sans toi, la pluie ce soir joue sur la mer, que cette pluie qui fait revivre en moi nos jours heureux enfuis à tout jamais. Puisque sans toi, la pluie ce soir joue sur la mer. La pluie ce soir joue sur la mer.


La fenêtre (To parathiri)     
(Texte de Frank Gérald)

Est-ce le vent ou bien l'oiseau qui frappe à ma fenêtre ? Est-ce le vent ou bien l'oiseau ou mon amour peut-être ?  Si c'est l'oiseau, qu'il entre ici et chante quelque chose. Si c'est le vent qu'il entre aussi comme un parfum de rose.  Mais si c'est l'amour ce soir que tu vois apparaître, dis-lui qu'il est venu trop tard et ferme la fenêtre.


Mon gentil pêcheur (Mes tin varka)
(Texte de Pierre Delanoë)

Mon gentil pêcheur, ramène tes filets, ton cœur est ailleurs, ça ne mordra jamais. L'amour empêche d'y voir clair et tu es amoureux. La grande pêche dans la mer est un métier sérieux. Mon gentil marin, rentrons à la maison, tu as pris ma main, c'est un joli poisson. Tu es bredouille, ne t'en fais pas, ton patron va crier. A la grenouille, ne t'en fais pas, Il t'enverra pêcher.  Mon gentil pêcheur, ramène tes filets, pour pêcher mon cœur, ça sera vite fait. Viens faire escale dans mes yeux, laisse-là tes poissons. Pêche une étoile dans mes yeux, sur mes lèvres ton nom.  Mon gentil marin, tu dois rentrer au port. Tu me tiens la main, tiens-la plus fort encore. Puisque tu m'aimes, dis-le-moi devant toute la mer. Puisque tu m'aimes, dis-le-moi devant tout l'univers.


La procession (I timoria)
(Texte de Michel Rivgauche)

Devant mes yeux, la procession qui psalmodie ses litanies, remonte lentement le pont dans la ville endormie.  Et ces gens laissent devant moi, un chant d'espoir, un chant de joie qui vole, qui s'envole autour d'un vrai nid d'amour. Et dans mon cœur en procession, mes souvenirs tout habillés, remontent lentement le pont des amours oubliés.  C'est ton visage et puis c'est toi que je revois comme autrefois. Je t'aime encore, je t'aime toujours, je t'aime mon amour.  Et lentement la procession qui psalmodie ses litanies, a disparu à l'horizon dans la ville endormie.  Et moi, toute seule je pense à toi. Reviendras-tu un jour vers moi ? Jusqu'au dernier jour de mes jours, je t'attends encore mon amour.


C'est joli la mer (Min Ton Rotas Tou Ourano)
(Texte de Hubert Ithier)

Tes cheveux blonds, blonds, que je les aime ! Mes baisers longs, longs, longtemps s'y baignent.  Je n'avais rien, rien que mes blessures. Et toi tu viens, viens, mon âme est pure.  Si je suis là, là, heureuse au monde, c'est grâce à toi, toi, ma joie profonde.  C'est joli la mer au sable fin des jours, quand on a au cœur autant d'amour. Sur ton bateau, tu es venu dans un soleil d'île lointaine, sur le quai triste, à temps perdu, pour toi rôdaient tant de sirènes. Tu es entré dans mon regard jusqu'à mon cœur, simple et sauvage. Dieu, qu'il était chaud cet espoir dans mon tourment, dans mes orages. C'est joli la mer au sable fin des jours quand on a au cœur un peu d'amour.


La montagne de l'amour (O imittos)     
(Texte de André Salvet et Jacques Datin)  

Veux-tu que nous allions un jour sur la montagne de l'amour ? Là-bas perdu parmi les fleurs il y a le temple du bonheur. Un petit sentier serpente, tout parfumé de lavande, dans le col les sources chantent comme des oiseaux d'argent. Là-haut le ciel n'est jamais gris, là-haut c'est presque le paradis, la vie a des gants de velours sur la montagne de l'amour.  Depuis plus de mille ans, nous dit la légende, les amoureux du monde entier apportent leurs offrandes, et quand on a monté le sentier de pierres, en se tenant la main, on doit s'aimer La vie entière.  Veux-tu que nous allions un jour sur la montagne de l'amour ? Là-haut se donnent rendez-vous tous ceux qui s'aiment comme nous. Entre le ciel et la terre, dans ce pays de lumière, nous ferons une prière pour que vive notre amour. Partons vers ce lointain pays, allons chercher le paradis, plus tard nous penserons toujours à la montagne de l'amour. À la montagne de l'amour.


Robe bleue... robe blanche (Aïde to malono)
(Texte de Eddy Marnay)

Une semaine sur deux, chaque dimanche, je mettrai ma robe bleue, ma robe blanche. Quand je rêve à toi, seule sous les branches, mon amour, je ne me vois qu'en robe blanche. Quand ta guitare nous mène à travers le jour sur le chemin de mille chansons d'amour, quand les étoiles ressemblent à des champs de fleurs, quand le soleil prend la forme de ton coeur, rien n'est plus beau sous le ciel, sous les branches, que ne sont la tourterelle et la pervenche. C'est pourquoi, si tu le veux, chaque dimanche, je mettrai ma robe bleue, ma robe blanche et nous irons jeter nos rires les plus clairs plus haut que l'arbre et plus loin que la rivière. Moi, je suis prête à te suivre où tu voudras, et que le reste ne dépendra que de toi. Une semaine sur deux, chaque dimanche je mettrai ma robe bleue, ma robe blanche, mais quand je rêve de toi, seule sous la branche, mon amour, je ne me vois qu'en robe blanche, avec une bague au doigt et tu te penches, et moi je marche à ton bras en robe blanche. Une semaine sur deux, chaque dimanche, je mettrai ma robe bleue, ma robe blanche.

Au bord de l'eau (Yalo yalo)
(Texte de Pierre Delanoë)

Une fourmi est arrivée dans la maison, le mauvais temps est reparti vers l'horizon. L'oiseau a réparé son nid, la terre est sortie de la nuit, et moi j'ai oublié l'hiver, et moi je pense à la mer. Au bord de l'eau, douce est la vie, bleus sont les jours, blanches les nuits. Au bord de l'eau, on a quinze ans, on a l'amour, on a le temps. En regardant sortir les fleurs de ton jardin, mes rêves m'ont accompagnée beaucoup plus loin. Si loin que me voilà nue-pieds, courant sur le sable mouillé. Au bord de l'eau, douce est la vie, bleus sont les jours, blanches les nuits. Au bord de l'eau, le Père Noël et des cadeaux en plein soleil. Au bord de l'eau, on a quinze ans, on a l'amour, on a le temps.


Puisque tu m'aimes (Tora pou pas stin xenitia)
(Texte de Pierre Delanoë)

Depuis que l'on s'est fiancé, un grand jour d'orage, j'ai vu les saisons défiler, mais pas de mariage. Puisque tu m'aimes, puisque tu m'aimes, marie-moi vite, vite, je t'en supplie. Puisque tu m'aimes, puisque tu m'aimes, marie-moi vite, comme tu l'as promis.  J'ai pourtant de longs cheveux noirs, de grands yeux noisette,  quand je me vois dans un miroir je me trouve bien faite,  puisque tu m'aimes, puisque tu m'aimes, marie-moi vite, vite, je t'en supplie. Puisque tu m'aimes, puisque tu m'aimes, marie-moi vite, comme tu l'as promis.  Je sais coudre et repasser et faire des crêpes, je sais comment il faut soigner les piqûres de guêpes.  Puisque tu m'aimes, puisque tu m'aimes, marie-moi vite, vite, je t'en supplie. Puisque tu m'aimes, puisque tu m'aimes, marie-moi vite, comme tu l'as promis. Si je n'ai pas un sou vaillant, ce n'est pas ma faute. Je saurai faire des enfants aussi bien qu'une autre. Puisque tu m'aimes, puisque tu m'aimes, marie-moi vite, vite, je t'en supplie. Puisque tu m'aimes, puisque tu m'aimes, marie-moi vite, comme tu l'as promis.


Il n'est jamais trop tard pour vivre (Pame mia volta sto fengari)
(Texte de Serge Lama

Raison de plus, raison de plus pour vivre ensemble, on a souffert le même enfer chacun pour soi car le bonheur par-dessus les murs de l'absence a des raisons que la raison ne connaît pas, car notre amour, malgré l'hiver et la souffrance, aura raison de la saison des mauvais froids. Il n'est jamais trop tard pour vivre, jamais trop tard pour être libre. Raison de plus, raison de plus pour vivre ensemble, de ce désert, de cet hiver naîtra la joie, car le bonheur par-dessus le mur des étoiles tisse son fil jusqu'à cette île où tu m'attends, et notre amour claque au vent de toutes ses voiles, j'aurai enfin un cœur tout neuf pour le printemps. Il n'est jamais trop tard pour vivre, jamais trop tard pour être libre.


L'amour est grand pour les poètes     
(Texte de Pierre Delanoë)

L'amour est grand pour les poètes, l'amour est grand pour les tout petits enfants, mais pas pour toi qui n'a jamais eu en tête que le soleil et l'eau bleue de l'océan.  Au moindre pleur, tu pars du côté des îles et sur la mer, tu danses avec les amours. Moi je te pleure comme une gentille fille mais pour te plaire, je chanterai à ton retour.  L'amour est grand pour ceux qui rêvent, l'amour est grand autant que l'océan, et je t'attends dès que le matin se lève, tu vas rentrer, l'oiseau le crie dans le vent. Tu vas me dire, la mer était formidable, tu vas t'asseoir tout près de la cheminée, tu vas donner des caresses charitables, je t'aimerai comme on ne t'a pas aimé.  L'amour est grand pour les poètes, l'amour est grand pour les tout petits enfants, l'amour est grand pour nous comme un jour de fête qui dure un jour et revient de temps en temps.


On ne sait jamais
(Texte de Serge Lama

On peut aimer sans le savoir devant un verre, un café noir. On parle un peu de tout un peu de rien, on rentre seul dedans sa chambre close. On ne sait jamais où s'en va l'amour, ni d'où il vient, ni ce qu'il prend, ni ce qu'il laisse. On espère un départ ou un retour, et on y laisse un peu, un peu de sa jeunesse.  L'amour est l'enfant du hasard, on ne le sait que bien plus tard. Quand tu es parti, j'ai quitté un copain mais dans mon cœur tu es bien autre chose.  On ne sait jamais où s'en va l'amour, ni d'où il vient, ni ce qu'il prend, ni ce qu'il laisse. On espère un départ ou un retour et on y laisse un peu, un peu de sa jeunesse. Et on y laisse un peu, un peu de sa jeunesse.


Les mathématiques
(Texte de Michel Jourdan

Dans nos cœurs, pas d'erreur, en amour, on compte vite, adieu les mathématiques ! Plus question d'addition, de virgule ou de problème, tout est simple quand on aime.Ton prénom et le mien ne font qu'un c'est très logique, pas besoin qu'on nous explique longtemps les mathématiques. Ton amour et le mien font toujours le même nombre, entre le soleil et l'ombre, impossible de confondre. Et pourtant aux enfants à l'école tu enseignes qu'un plus un font deux quand même. Tu as tort plus encore, tu dois vite leur apprendre le refrain que j'aime entendre : ton prénom et le mien ne font qu'un c'est très logique, pas besoin qu'on nous explique longtemps les mathématiques. Ton amour et le mien font toujours le même nombre, entre le soleil et l'ombre, impossible de confondre.


Prisonnier dans l'île
(Texte de Eddy Marnay)

Une bouteille sur la mer, un parchemin roulé dedans, sont arrivés un jour d'hiver entre les mains de mon enfant. Toi l'étranger qui me lira, réserve une prière. Réserve une prière pour moi. Mon ciel est rayé de barreaux, je dors avec le bruit de l'eau et je suis prisonnier dans l'île. Un vieux carré de parchemin, une écriture d'un autre temps, tout cela venait d'une main cachée sous terre depuis longtemps. Toi l'étranger qui me lira, réserve une prière. Réserve une prière pour moi. Mon ciel est rayé de barreaux, je dors avec le bruit de l'eau et je suis prisonnier dans l'île. Qui était-il ? un vieux brigand ou un poète sans ami, un homme qui bravait les grands ou qui aimait trop son pays ?  Toi l'étranger qui me lira, réserve une prière. Réserve une prière, pour moi. Mon ciel est rayé de barreaux, je dors avec le bruit de l'eau et je suis prisonnier dans l'île.


Milisse mou (Parle-moi) (Milisse mou)     
(Texte de Eddy Marnay)

Il ne manque pas une hirondelle au dessus de mon jardin, et les moulins ont encore des ailes dans le pays d'où je viens. L'olivier se penche à ma fenêtre, mon amour, tu le sais bien, tu connais le ciel qui m'a vu naître puisque c'est aussi le tien. Milisse Mou, milisse mou, parle-moi de cette terre, où le ciel prend sa lumière, parle-moi des nuits entières, parle-moi de la mer et de nous. Les voiliers sont les ombres fragiles d'un rivage transparent, le vent s'enroule à toutes les îles et repart comme un enfant. Les pêcheurs nous tressent des corbeilles et chantent au petit matin des chansons de démons et merveilles qui font rêver les marins. Milisse Mou, milisse mou, parle-moi de cette terre, d'où le ciel prend sa lumière, parle-moi des nuits entières, parle-moi de la mer et de nous. Milisse mou, milisse mou, parle-moi de cette terre où le ciel prend sa lumière. Parle-moi des barques blanches, parle-moi de la mer et de nous.


Les bons souvenirs (Kapou iparhi i agapi mou)
(Texte de Pierre Delanoë)

Dans les pays du Nord, quand l'hiver se prolonge, j'entends parfois chanter en moi des voix d'un autre monde.  Tous les amis des jours d'antan, poètes, guitaristes, des vagabonds, des paysans, des braves gens artistes. Ma mémoire est pleine de beaux, de bons souvenirs. Quand je les appelle, je les vois venir. J'ai oublié le temps des misères, les longs chemins, pieds nus sur les pierres. J'ai oublié les jours sans joie. J'ai oublié que j'avais pu vivre sans toi. Ma mémoire est pleine de beaux, de bons souvenirs, c'est ceux-là qui viennent quand je veux guérir. J'ai oublié les gestes des fous, les jours sans fin et la peur des coups. J'ai oublié les jours sans joie, j'ai oublié que j'avais pu vivre sans toi.


La musique sans les mots (Siko chorepse sirtaki)
(Texte de Serge Lama

On tient tête au temps qui passe, on ressemble tous les deux aux cœurs que plus rien n’efface, même quand le chêne est vieux. C'est vrai que sans ta présence sans ton corps qui me tient chaud, je suis la vie sans l'enfance, la musique sans les mots. Si tu veux, je te dessine, Notre-Dame sans ses tours, Pierrot sans sa Colombine, Colombine sans amour. C'est vrai j'imagine même le silence des oiseaux, mais pas ma vie sans la tienne, la musique sans les mots.



Le chemin des écoliers (I amygdalia)
(Texte de Claude Lemesle)

On a dix ans ou quinze ans, tout est tout beau, tout droit. On est prince ou mendiant, qu'importe, on est les rois. Et puis le temps va passer, l'un après l'autre nos châteaux vont s'écrouler sur le chemin des écoliers.  On ne va pas toujours où l'on voudrait aller sur le chemin des écoliers. Il y a des lendemains qui chantent et d'autres pas, des frères qui perdront la trace de nos pas, il y a des fleurs en papier, des arbres de Noël qu'on va déraciner sur le chemin des écoliers. On ne va pas toujours où l'on voudrait aller sur le chemin des écoliers. Tu es notaire et tu voulais être Rimbaud, tu es Greta et tu voulais être Garbo. Tu es déjà oublié et tu voulais laisser ton nom à un sentier sur le chemin des écoliers.  On ne va pas toujours où l'on voudrait aller sur le chemin des écoliers.


Qu'est-ce que ça peut faire
(Texte de Claude Lemesle)

La vie ça ressemble aux chansons, c'est violent comme un cri, tendre comme un violon. L'amour ça ressemble aux bateaux qui s'en vont pour toujours et s'arrêtent aussitôt. Qu'est-ce que ça peut faire, tant qu'il y aura sur terre de l'ombre et des lumières, de l'eau et du vin ? On dira je t'aime, on aura des problèmes et c'est bien. La vie ça ressemble au soleil, ça brille un jour pour lui, ça brille un soir pour elle. L'amour ça ressemble à un jeu , cest un pari trop lourd que l'on perd tous les deux. Qu'est-ce que ça peut faire, tant qu'il y aura sur terre de l'ombre et des lumières, de l'eau et du vin ? On dira je t'aime, on aura des problèmes et c'est bien.


Petit Pierre (To potami)
(Texte de Pierre Delanoë et Claude Lemesle)

La rivière, c'est d'abord deux ou trois gouttes de pluie. Petit Pierre c'est d'abord deux ou trois perles de vie. La rivière, Petit Pierre, c'est vrai qu'elle te ressemble, vous grandissez ensemble, sous le ciel de cascades en méandres.  La rivière, c'est d'abord petite source d'eau claire, Petit Pierre, c'est d'abord petite course légère. Les ruisseaux, les cadeaux, au début du spectacle sont autant de miracles. Mais bientôt il va falloir se battre. La rivière, c'est d'abord deux ou trois gouttes de pluie. Petit Pierre, c'est d'abord deux ou trois perles de vie. La rivière, c'est le fleuve formidable qui coule. Petit Pierre c'est cet homme insatiable d'amour. Les courants, les torrents, peu à peu leur font croire qu'ils ont trouvé la gloire, mais on sait qu'à la fin de l'histoire, la rivière, un matin s'en va rejoindre la mer, Petit Pierre, petit rien, s'en va rejoindre la terre.


Quai des amours perdues (Ta kronia ekina)     
(Texte de Pierre Delanoë et Claude Lemesle)

Rien, vraiment rien, vraiment plus personne n'y pourra rien si tu m'abandonnes. Un soleil brillait et dans ton ciel à toi, j'étais la reine. Puisque tu mentais, pourquoi m'as-tu dit je t'aime ? Noir, vraiment noir, où est la lumière ? Où est l'espoir si je t'indiffère ? Toi tu me donnais des noms de fleurs fragiles, de fruits défendus. Moi, j'attends les îles quai des amours perdues.


Allelu alleluia (Allelouia)
(Texte de Pierre Delanoë et Claude Lemesle)

Tous les chevaux noirs crevant le ciel de leur galop, tous les rois barbares brûlant les dieux dans leurs châteaux, les amours d'un soir, printemps de feu qui tombent à l'eau. Alléluia. J'ai marché longtemps comme un païen sans terre promise, j'ai bien cru trouver les ouragans qui tranquillisent. Il m'en restait moins entre les mains qu'un peu de brise. Alléluia.  Tous les astres morts, l'oiseau errant, l'enfant qui dort. Alléluia.


Parle-t-il de moi
(Texte de Claude Lemesle)

Quand les troupeaux descendent dans les parfums lavande, avant le temps du froid, parle-t-il de moi ? Quand les enfants demandent « dis-nous des légendes, Il était une fois », parle-t-il de moi ? Quand les semailles attendent le ventre de novembre pour s'endormir des mois, parle-t-il de moi ? Quand les bûches flambent en regardant les cendres que font les feux de joie, parle-t-il de moi ? Quand l'œil des filles est tendre quand elles ont su attendre avril et ses lilas, parle-t-il de moi ? Quand la terre gourmande quette les offrandes du grand soleil, son roi, parle-t-il de moi ? Quand les troupeaux remontent, qu'il a bien eu son compte d'hiver, de nuits, de froid, parle-t-il de moi ?


Le voyageur du rêve (O taxidiotis tou onirou)
(Texte de Pierre Delanoë)

Tu me disais, je suis ton frère, notre famille c'est la misère. Tu étais révolutionnaire, moi j'apprenais bien mes leçons. Tu me disais je vais détruire ce monde pour le reconstruire, toi pour m'aider, tu vas écrire l'avenir avec tes chansons.  Où es-tu voyageur du rêve ? Dans quel palais, quelle citadelle ? Qui tremble quand ton poing se lève, la dictature ou bien ton chien ? Où es-tu voyageur de l'ombre ? Dans un cachot de catacombes ? Dans la foule qui porte en triomphe et qui oublie le lendemain ?  Un jour, je t'ai vu disparaître pour ne plus te revoir peut-être. Souvent, je pense à ma fenêtre au foulard rouge d'un garçon. Où es-tu voyageur du rêve ? Dans quel palais quelle citadelle ? Qui tremble quand ton poing se lève, la dictature ou bien ton chien ? Où es-tu voyageur de l'ombre ? Dans un cachot de catacombes ? Dans la foule qui porte en triomphe et qui oublie le lendemain.


Tombe la pluie (Pefti vrochi)
(Texte de Pierre Delanoë et Claude Lemesle)

Tombe la pluie, tombe la pluie, sur la colline,tombe. Tombe la pluie, tombe la pluie sur les déserts du monde. Chante la vie, chante la vie à travers chaque goutte. Chante la vie, chante la vie, toute la terre écoute. L'horizon est noir, il sent l'orage, les oiseaux ont peur du ciel, et portant il y a dans ces nuages l’'eau pour la moisson nouvelle. Quand les hommes et les troupeaux reviennent à l'abri du temps mauvais, la pluie reste seule avec la plaine, c'est déjà le blé qui naît. Tombe la pluie, tombe la pluie sur la colline, tombe. Tombe la pluie, tombe la pluie sur les déserts du monde. Chante la vie, chante la vie à travers chaque goutte. Chante la vie, chante la vie, toute la terre écoute.  Tu es parti sous des latitudes que tourmentent d'autres dieux, et je me dis dans ma solitude, il va revenir, il pleut. Un torrent descend de la montagne en chantant comme autrefois, et je sais déjà qu'il t'accompagne, que demain tu seras là. Un torrent descend de la montagne en chantant comme autrefois et je sais déjà qu'il t'accompagne, que demain tu seras là.


Ciné-souvenir (Ilie pou chathikes)
(Texte de Pierre Delanoë et Claude Lemesle)

J'aimais me promener sur des nuages au bout du monde, j'ai mis bien des années à voir l'enfance s'éloigner. Passez, passez, les parfums les images du ciné, ciné-souvenir.  Passez, passez, compagnons de voyage qu'on ne peut jamais retenir. Cassées, cassées les idées les idoles du ciné ciné-nostalgie. Passez, passez les passions, les paroles, il reste la mélancolie. On me disait jolie, moi, dans mes rêves, j'étais blonde. Je m'inventais ma vie sur des tréteaux de comédie. Passés, passés les parfums les images du ciné ciné-souvenir. Passez, passez, compagnons de voyage qu'on ne peut jamais retenir. Cassées, cassées les idées, les idoles du ciné ciné-nostalgie. Passées, passées les passions les paroles, Il reste la mélancolie.


Que deviennent les amours (Kokkino garifalo)
(Texte de Pierre Delanoë et Claude Lemesle)

On avait vingt ans et tous nos rêves, le soleil couchant brûlait nos lèvres. Tu savais chanter les mélodies du cœur dans l'éternité d'un jour qui meurt. Que deviennent les amours ? Où s'en va le fil des jours ? Il s'envole au vent, souvent vers la mélancolie. Que deviennent les chagrins ? Où s'en vont les pleurs, les trains, tant d'accords mineurs à la musique de la vie ? Tu jouais parfois sur ta guitare, un air qui s'attache à ma mémoire. Dans tes yeux passait comme un nuage bleu où se reflétait déjà l'adieu. Que deviennent les amours ? Où s'en va le fil des jours ? Il s'envole au vent souvent vers la mélancolie. Que deviennent les chagrins ? Où s'en vont les pleurs les trains, tant d'accords mineurs à la musique de la vie ? Que deviennent les amours ? Les romances sans retour que l'on chante un soir, et que le lendemain oublie. Que deviennent les printemps ? Les passions de nos vingt ans, tant d'amours qui meurent sur la musique de la vie.


Si la vie chantait
(Texte de Catherine et Claude Lemesle)

Je voudrais chanter pour chaque enfant qui meure, je voudrais forcer les portes de la peur, je pourrais livrer celui qui t'a trahi puis me sacrifier pour lui sauver la vie.  Je voudrais chanter pour chaque enfant qui meure , je voudrais forcer les portes de la peur.  Je pourrais livrer celui qui t'a trahi , puis me sacrifier pour lui sauver la vie. Je pourrais souffrir toute une éternité, condamner l'amour à la perpétuité. J'écrirais la paix par-dessus les pays. Si la vie chantait, ça changerait la vie. Je pourrais souffrir toute une éternité, condamner l'amour à la perpétuité. J'écrirais la paix par-dessus les pays. Si la vie chantait, ça changerait la vie. Nous inviterons les âmes à être seules. Nous rassemblerons les soleils intérieurs pour en faire un hymne au-dessus des pays. Si la vie chantait, ça changerait la vie.
 

La lune est en papier (Hartino to fengaraki)
(Texte de Nana Mouskouri, texte grec de Nikos Gatsos)

La lune est en papier et le bord de l'eau imaginaire, mais si tu croyais un peu en moi tout ça pourrait devenir réalité.
Θα φέρει η θάλασσα πουλιά κι άστρα χρυσά τ’ αγέρι να σου χαϊδεύουν τα μαλλιά να σου φιλούν το χέρι  Χάρτινο το φεγγαράκι ψεύτικη ακρογιαλιά αν με πίστευες λιγάκι θα ‘σαν όλα αληθινά  Δίχως τη δική σου αγάπη γρήγορα περνά ο καιρός Δίχως τη δική σου αγάπη είναι ο κόσμος πιο μικρός  Χάρτινο το φεγγαράκι ψεύτικη ακρογιαλιά αν με πίστευες λιγάκι θα ‘σαν όλα αληθινά.
 


Presse :

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Artwork : Nana Mouskouri, Olivier Coulon
Special thanks to Dieter Romberg for his work collecting the lyrics.
@ PhB, 21 oct. 2020 (upd. 22 oct. 2020)